Réserve internationale de ciel étoilé Alpes Azur Mercantour

AIGLUN

Le label Réserve internationale de ciel étoilé (RICE) a été décerné en décembre 2019 au territoire « Alpes Azur Mercantour » par l’International Dark Sky Association, basée aux Etats-Unis. Il récompense une qualité de ciel nocturne exceptionnelle et engage les territoires à mener des actions de réduction de la pollution lumineuse et de préservation de leur ciel nocturne.

En obtenant ce label d’exception, le territoire devient reconnu à l’international, tant par la qualité de son patrimoine naturel que par l’ambition de ses collectivités en faveur d’un ciel nocturne de qualité. Le projet a été porté par le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur, le Parc national du Mercantour et la Communauté de communes Alpes d’Azur, appuyés par le Département des Alpes-Maritimes dans le cadre de son GREEN Deal. Notre territoire rejoint ainsi le club très fermé des observatoires astronomiques et des parcs nationaux et régionaux qui protègent leur ciel :
• 14ème RICE dans le monde
• 3ème de France après le Pic du Midi de Bigorre dans les Pyrénées et le Parc national des Cévennes
• 1ère dans le sud-est

Cela permet ainsi à ces espaces naturels protégés de rayonner par leur caractère exemplaire, mais également de promouvoir l’éco- et l’astro-tourisme en leur sein. Il s’agit d’un projet structurant et ambitieux pour les territoires et leurs habitants.

  • Quel est le territoire concerné ?

La Réserve Internationale de Ciel Etoilé Alpes Azur Mercantour s’étend sur les territoires du Parc régional des Préalpes d’Azur, du Parc national du Mercantour (en partie) et de la Communauté de communes Alpes d’Azur, soit une part importante du territoire du département des Alpes-Maritimes et du département des Alpes de Haute-Provence. Ce territoire de près de 2 300 kilomètres carrés se situe à quelques kilomètres du littoral fortement peuplé de la Côte d’Azur, au croisement de l’arc méditerranéen et de l’arc alpin.

Il regroupe 75 communes, 21 530 points lumineux et 6 hauts lieux de l’astronomie professionnelle et amateur. La réserve est constituée de deux zones. Une zone périphérique ou « tampon », constituée de l’ensemble des 75 communes, dont les actions volontaires en matière de gestion de l’éclairage public permettent d’ores-et-déjà et garantiront dans les années à venir une protection du ciel nocturne. La zone cœur est constituée d’espaces naturels déjà protégés, présentant en l’état une qualité de ciel étoilé exceptionnel permettant l’observation de plus de 3 000 étoiles.

Cette zone cœur se décompose en plusieurs ilots :

  • Plusieurs zones au sein du Parc des Préalpes d’Azur : la Réserve biologique mixte de Cheiron et les versants de part et d’autre de l’Estéron (labellisé rivière sauvage) d’Aiglun aux Mujouls
  • Une partie du cœur du Parc national du Mercantour
  • La Réserve naturelle régionale des Gorges du Daluis. Une terre d’astronomie du plateau de Calern aux hauteurs du Mont Mounier, en passant par le Mont Saint-Martin, le territoire de cette RICE est une terre d’astronomie exceptionnelle, reconnue comme telle depuis la fin du 19e siècle.

Ces espaces ont été choisis à plusieurs reprises pour y installer des structures d’observation, de test ou encore d’expérimentation :

  • 1893 : Mont Mounier – Succursale de l’Observatoire de Nice
  • 1966 : Cime de l’Aspre – Prospection nationale pour l’implantation d’un télescope de 3.50 mètres
  • 1969 : Plateau de Calern – Implantation d’un observatoire astronomique et géodésique toujours en activité.

Ces sites emblématiques forment la colonne vertébrale du territoire de la RICE Alpes Azur Mercantour. Certains d’entre eux accueillent aujourd’hui encore de nombreux astronomes, professionnels, amateurs ou curieux, qui y trouvent les conditions idéales pour leurs activités de recherche, de découverte, de sensibilisation et d’éducation.Un engagement des territoires. La qualité exceptionnelle du ciel des Alpes du sud est cependant aujourd’hui menacée par une source de pollution en expansion : la pollution lumineuse.

Les territoires du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur, de la Communauté de Communes Alpes d’Azur et du Parc national du Mercantour, aux portes du littoral azuréen, ont un rôle important à jouer dans la préservation de la qualité du ciel nocturne des Alpes du sud, alors que le nombre de points lumineux ne cesse d’augmenter et que la pollution lumineuse gagne chaque année davantage de terrain.Cette prise de conscience a mené des communes pionnières du Mercantour, des Alpes et Préalpes d’Azur à prendre des initiatives de lutte contre la pollution lumineuse. C’est le cas par exemple de douze communes du territoire qui ont modifié leur parc d’éclairage public et ont été distinguées par le label Villes et villages étoilés : Barcelonnette, Briançonnet, Cipières, Entraunes, Gourdon, Péone, Revest-les-Roches, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Saint-Jeannet, Spéracèdes, Val d’Oronaye et Uvernet-Fours.

Cette labellisation permet de récompenser ces efforts et de conforter une ambition collective qui se traduit d’ores et déjà par les projets et engagements suivants :

  • le développement d’une offre touristique basée sur l’astronomie (notamment avec Marche ou Rêve et son planétarium)
  • la poursuite de l’accompagnement des communes dans la réduction des pollutions lumineuses afin d’atteindre la rénovation de 50 % des points lumineux de la RICE Alpes Azur Mercantour d’ici 2025, et ainsi placer ce territoire dans le top 10 mondial des plus beaux lieux d’observation du ciel étoilé de la planète.

Et la biodiversité ?

Le projet se situe à un carrefour biogéographique qui a favorisé le développement d’une biodiversité nocturne très riche : les très nombreuses chauves-souris, la chouette de Tengmalm ou encore l’Isabelle de France, de magnifiques papillons de nuit exceptionnels… toutes sont des espèces emblématiques de la Réserve.Pour autant, la lumière artificielle a un impact négatif sur la vie de ces espèces et sur leur milieu. Désorientation, attraction, répulsion, collision, perturbation des migrations, de la reproduction, de la pollinisation, ou tout simplement modification de l’alternance jour/nuit : les effets de la pollution lumineuse sur la faune, la flore et l’humain sont nombreux.Les partenaires de la RICE ont d’ores et déjà lancé plusieurs études afin de mieux appréhender et quantifier l’évolution des espèces suite à une réduction de la lumière artificielle. Les premiers résultats seront disponibles dès 2020.

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