Aujourd’hui, les initiatives de valorisation de la laine sont éclatées sur le territoire national français. Elles nécessitent de la coopération entre les acteurs afin d’évoluer, tant au niveau des filières de niche que des solutions permettant la valorisation des rebus et de laines « tout venant ».
Vers une Interprofession ?
Le besoin est partagé mais les initiative
s s’essoufflent. Les difficultés sont liées au manque de financements et de temps dédié à l’interprofession. Les acteurs ont souvent déjà leurs propres activités à gérer, mutualiser la profession et arriver à financer des postes administratifs pour mettre en œuvre et animer une interprofession active. Florence Busnot-Richard avec la FILO en Occitanie a insufflé les prémisses d’une interprofession, en dormance pour le moment, dû aux projets en cours, mais qui saura émerger par la dynamique de ce territoire.
Des actions collectives à soutenir ?
Soutenir et coordonner les efforts engagés par différents partenaires pour un référencement de critères classiquement attendus pour la seconde transformation (densité/gonflant, longueur et couleur du fil naturel … )
Initiatives et études :
– APPAM (travaux et études)
– LAINAMAC
– BERGERIE DE RAMBOUILLET
– LAINES PAYSANNES/JEAN ROANET: Protocole sur la race tarasconnaise
– TRICOLOR/FNO
L’organisation à l’échelle d’un bassin lainier est gage d’optimisation de la valorisation des différentes qualité de laine, pour consolider les filières de niche et structurer des filières plus massives. Il s’agira le cas échéant de discuter avec les négociants régionaux, confrontés également à
une nécessité de transition.
L’enjeu de la collecte et du tri relève de la traçabilité et de la répartition de la chaine de valeur selon le niveau de tri et de qualités des laines.
Mieux connaître les caractéristiques lainières permet d’optimiser le circuit de transformation.
Il s’agit de retrouver les réflexes du soin apporté aux toisons et au chantiers de tonte et orienter chaque qualité vers la filière qui la valorise au maximum. Les perspectives de valorisation de la laine locale sont aujourd’hui assez avancées pour développer massivement un appui à la conduite du changement auprès des élevages, qui pourra prendre une génération.
Si le programme peut être pensée nationalement, il doit être délivré en proximité au cœur des territoires, à l’interface des éleveurs et des tondeurs.
Objectif à 5 ans : ré-engager dans la démarche 20% des éleveurs à la suite de la poignée de précurseurs ?