Vivre dans les Préalpes d’Azur

Par définition, un Parc naturel régional n’est pas un patrimoine mis sous cloche mais un territoire habité dont le développement vise à préserver les patrimoines remarquables, validés ce label national. Une partie du patrimoine est le fruit de l’histoire des hommes sur le territoire. Cette page apporte un regard sur la population, les modes d’habiter et l’économie locale aujourd’hui.
Démographie

Pour cet article, certaines communes de la lisière du Parc n’ont pas été prises en compte : celles dont le périmètre ne comprend pas la totalité de la ville.

Source : Insee

Comme le département des Alpes-Maritimes, les Préalpes d’Azur ont connu une croissance continue de sa population qui a abouti à un quasi triplement de sa population depuis un demi siècle (1962 : 9 194 habitants – 2014 : 25 661 habitants), et qui se poursuit en lien avec son attractivité résidentielle.

Aujourd’hui, la grande majorité de la population est localisée dans les communes situées sur les pourtours Sud et Est du territoire. En 2018, la population totale strictement dans le périmètre est estimée à 32 000 habitants.

A partir de 2009, cette augmentation de population est largement due à l’arrivée de nouveaux habitants : 83 % de l’évolution annuelle de la population est due au solde migratoire (plus d’arrivées que de départs d’habitants sur le territoire).

La disponibilité en terrains urbanisables, le prix des terrains à bâtir plus abordable que sur le littoral et la généralisation progressive du phénomène de «pendularisme » (à lier à l’amélioration du réseau routier et à la proximité des pôles d’emploi majeurs de la conurbation Nice – Sophia Antipolis) ont pour conséquence un repeuplement des zones de montagne.

Source : Insee, 2014

Les Préalpes d’Azur font ainsi l’objet d’un report progressif de la pression d’urbanisation sur les communes en limite Sud et Est du PNR (Le Bar-sur-Loup, Saint-Vallier-de-Thiey, Gilette). Plus récemment, ces dynamiques se portent sur de nouvelles communes, encore un peu plus dans le moyen-pays (Escragnolles, Séranon, Cipières, Caussols, Bouyon, Bonson notamment).

Pour autant, la densité de population du Parc est très faible. En 2014, elle est de 31 habitants par km² pour le Parc (en comptant les communes de la lisière) alors qu’elle est de 253 hab./km² pour le département des Alpes-Maritimes. NB : Les Mujouls en 2020 3 hab./km²

 

Source : Insee, 2014

Enfin, une proportion plus faible que pour le reste du département des populations de plus de 75 ans et de celles comprises entre 20 et 35 ans s’observe, compensée par une part plus importante des actifs de 35 à 65 ans, et des moins de 20 ans.

Occupation des sols

Historiquement, l’implantation ancienne est rationnelle dans son appropriation et son usage de l’espace (sur un relief, en fond de vallée, le long d’un cours d’eau) marquant ainsi des formes urbaines en cohérence avec leurs milieux d’accueil.
Dans cet environnement de moyenne montagne, une implantation plus récente s’est développée. Contrairement aux anciens types d’installation humaine, ces secteurs périurbains sont dépourvus de caractère propre et restent standardisés (en opposition au style « néo-provençal » du territoire des Préalpes d’Azur). En s’implantant sur des terrains naturels aux attraits paysagers particuliers ou sur des anciens terrains agricoles, ils participent au mitage du territoire.

Sur un plan urbanistique, le diagnostic de la Charte en 2011 constate une scission du territoire en deux situations contrastées :

  • D’une part, les communes les plus rurales sont marquées par une déprise agricole, matérialisée par l’expansion de la forêt au détriment des anciennes cultures. Certains territoires perdent de leur population du fait de leur éloignement des pôles d’emplois et de leur relief tourmenté. Cet enclavement empêche une partie de la population d’accéder facilement à l’ensemble des services du territoire.
  • D’autre part, dans les franges Sud et Est, le mitage constitue aujourd’hui la première forme de banalisation des paysages et la première menace générée par la pression sur les espaces et sur les milieux naturels. Cette pression foncière, exacerbée sur ces zones de coteaux, entraîne également un renchérissement des terrains, qui s’additionnant aux caractéristiques de l’offre locale, crée d’importantes difficultés d’accès au logement pour les populations locales les plus fragiles économiquement.

Pour accompagner les objectifs de maîtrise de l’occupation foncière, le Parc naturel régional veille à la prise en compte de la Charte du Parc dans les documents de planifications : Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), Schémas de cohérence territoriaux (SCOT), Plans locaux d’urbanisme (PLU).

Habitat
Source : Insee

En 2014, 17 817 logements étaient recensés dans le Parc, avec une part de résidences secondaires supérieure à celle du département ou celle de la France.

Déplacements

Outre les conséquences de l’attractivité résidentielle sur la dynamique sociale du territoire sus mentionnées, la multiplication des flux domicile-travail a des impacts négatifs en termes d’économie locale, de déplacement et d’environnement.

La distance entre le domicile et le lieu de travail s’accroît au rythme de la périurbanisation, d’après les études de Gilles Voiron (Ingénieur d’études contractuel, CNRS, laboratoire ESPACE) et Christine Voiron-Canicio (Professeure de géographie, Université Côte d’Azur, laboratoire ESPACE).

Dans les Alpes-maritimes, le kilométrage moyen (aller/retour) parcouru par les actifs travaillant hors de leur commune de résidence s’élève à 37,5 km.

En ce qui concerne les Préalpes d’Azur, on aperçoit sur la carte ci-dessous que les actifs résidant dans les communes du nord du parc parcourent plus de distance domicile-travail (entre 75 km et 200 km aller retour) que les actifs résidant dans les communes du sud du parc (< 50 km). Cette observation confirme la dimension résidentielle du Parc et la localisation du bassin d’emploi sur la frange sud du parc.

En 2011, le diagnostic de la Charte fait état d’un réseau exclusivement routier, développé mais peu connecté, en cohérence avec le relief ; la voiture est le mode de transport dominant, avec un trafic en hausse. Depuis, la recherche de solutions collectives existe mais reste marginale ; elle tente d’intégrer les enjeux de diffusion des flux touristiques.

Les routes étroites peuvent connaître quelques tensions entre leur attrait pour le cyclotourisme, l’augmentation des déplacements domicile-travail, ou encore leur caractère emblématique prisé des évènements sportifs : courses cyclistes, triathlons, rallyes.

Économie
Source : Insee, 2015.

La Charte du Parc révèle un territoire contrasté sur le plan économique, avec des tendances opposées entre le Sud et le Nord du territoire.

Le dynamisme économique de la partie sud s’appuie sur les villes de Grasse et de Vence, mais aussi sur la zone d’activité de Carros / Le Broc à l’Est. Ce secteur du Parc se situe dans la zone d’influence des pôles d’emplois de Sophia Antipolis, Cannes, Antibes ou Nice. Il connaît également une fréquentation touristique importante à partir du littoral.
Sur la partie Nord, les zones de chalandise des entreprises commerciales et de services sont réduites. Leur nombre est peu important (relatif au vu de la population) et concerne plus largement les secteurs agricole, de la construction et du tertiaire.

Source : Insee

L’indice de concentration de l’emploi mesure le rapport entre le nombre d’emplois proposés sur un territoire et le nombre d’actifs occupés qui y résident. Il permet d’apprécier la fonction de pôle d’emploi ou la fonction résidentielle d’un espace : s’il est supérieur à 100 alors le nombre d’emplois est plus important que le nombre d’actifs occupés résidents. Avec un indice de 57, le Parc a une forte fonction résidentielle.

Néanmoins le Parc des Préalpes d’Azur présente une économie majoritairement présentielle : 60 % des activités économiques du territoire sont exercées localement pour la production de biens et de services visant à satisfaire des besoins de personnes présentes sur la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes.

Source : Insee, 2014

Enfin, le taux de chômage des Préalpes d’Azur est inférieur aux moyennes départementale et nationale.

 

Hébergement et restauration

Le Parc dispose de 3 998 lits marchands touristiques à la nuitée, répartis dans 118 établissements (hors gites ruraux, source : diagnostic espace valléen 2017). Sont également recensés 133 points de restauration en 2014, dont 8 restaurants marqués Qualité tourisme, 3 établissements labellisés Bistrot de Pays ainsi 2 restaurant référencés assiettes Michelin.

Pour en savoir plus : Se loger, se restaurer dans les Préalpes d’Azur.

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