Pollution lumineuse et éclairage public

L’enjeu de l’éclairage public

Du siècle des Lumières à la fée électricité, la lumière a toujours bénéficié d’un certain prestige, signe de développement, de sécurité, de confort et d’amélioration du cadre de vie. L’éclairage public a naturellement généré auprès de la population un sentiment plus ou moins justifié de sécurité. Ce n’est que très récemment que les impacts négatifs d’un éclairage mal maîtrisé ont commencé à être pris en considération.

On parle de pollution lumineuse pour désigner les effets néfastes d’un éclairage artificiel excessif sur l’environnement et la santé. Ses conséquences peuvent être variées et sont visibles autant sur l’homme, les espèces animales et végétales, l’environnement, notamment sur la consommation énergétique ainsi que sur la qualité du ciel étoilé.

Aujourd’hui, il est nécessaire de repenser la place de l’éclairage public et de réduire la pollution lumineuse associée. L’éclairage public doit rester un outil fonctionnel pour éclairer justement et efficacement : de la lumière au bon endroit, au bon moment et à la bonne intensité.

La pollution lumineuse peut être réduite grâce à des actions simples qui concilient nos besoins et la préservation du monde nocturne.

Dans le cadre de la Réserve internationale de ciel étoilé, le Parc accompagne les communes dans leur projet de rénovation de l’éclairage public : définition des besoins, contacts avec les collectivités compétentes, recherche de financements.

Les conséquences de la pollution lumineuse
  • Éclairer si c’est nécessaire et en quantité nécessaire :

Avant toute démarche, il convient de se positionner sur l’utilité et l’efficacité même de chaque point lumineux. Ceux en trop grand nombre pourront être diminués ou supprimés. Les candélabres doubles sont à éviter par exemple. Diffuser la quantité de lumière suffisante en adaptant le type et la puissance de l’ampoule permet également des économies d’énergie.

  • Éclairer quand c’est nécessaire :

L’installation d’horloges astronomiques permet d’optimiser les heures d’éclairage et d’extinction en fonction des heures réelles de coucher et de lever du soleil. Cette sobriété lumineuse peut s’accompagner d’une extinction partielle ou totale en milieu de nuit.

La mise en place d’une horloge astronomique pour une extinction en deuxième partie de nuit permet jusqu’à 45% d’économie d’énergie.

  • Éclairer où c’est nécessaire 

La lumière émise pas un lampadaire est dirigée dans différentes directions. Maîtriser le flux lumineux est particulièrement important afin de n’éclairer que ce que l’on souhaite. La valeur ULOR  (Upward Light Output Ratio) d’un luminaire définit le pourcentage de lumière émise par la lampe étant dirigée au-delà de la ligne de l’horizon et qui participe entre autres au halo lumineux nocturne. L’objectif prioritaire est d’orienter toutes les lumières vers le sol afin de diminuer le plus possible ce halo lumineux.

Orientation du flux lumineux selon l’arrêté 2018 relatif à l’éclairage nocturne

La hauteur et l’espacement des candélabres doivent être choisis en fonction des besoins réels de la voie à éclairer et du type de lampe utilisé. Un linéaire de lampes peut constituer une barrière pour la vie nocturne tout autant que des candélabres trop espacés peuvent créer des alternances de zones d’ombre dangereuses pour la circulation

  • La température de couleur :

Il s’agit de choisir une température de couleur de la lumière adaptée aux besoins. En effet, comme l’arc-en-ciel, la lumière comporte tout un ensemble de couleurs aux effets différents sur la faune, la flore et les humains. Elle est mesurée en degrés Kelvin (K). Ainsi, les couleurs chaudes et orangées, entre 1700 et 2200K, ont des impacts moindres sur la biodiversité que les couleurs plus froides et plus bleutées

Ce label national est décerné par l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN).

Le label, valable 4 ans, récompense les communes (sur une échelle de 1 à 5 étoiles) engagées dans une démarche d’amélioration continue de la qualité de leur environnement nocturne tant pour les humains que pour la biodiversité. Il incite aux économies d’énergie et à la sensibilisation des habitants aux différents impacts de la pollution lumineuse.

En 2021, 13 communes du Parc sont d’ores et déjà lauréates : Briançonnet, Cipières, Gourdon, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Saint-Jeannet, Revest-les-Roches, Spéracèdes, Aiglun, Escragnolles, Gars, Grasse, Roquestéron et Tourrettes-sur-Loup.

Le Parc sensibilise et accompagne les communes à la candidature à ce label : information sur le contenu du label, les modalités d’inscription, partage des données en notre possession, accompagnement à la mise en place de certaines actions, etc. …

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×