Leviers réglementaires et droit à l’expérimentation pour la valorisation des laines locales

En cours d’écriture et de relecture par les partenaires de la coopération

Déjà bien exploré par le projet DEFI Laine de Lorraine, la mise sur le marché des produits doit s’inscrire dans le cadre de normes prévalant pour certains produits, usages et emploi.

La présente coopération cherche à s’attarder plus spécifiquement sur les enjeux de la laine en suint et les enjeux de démarcation des élevages extensifs vis à vis des élevages classiques qui, aujourd’hui déclassent la valeur environnementale des produits issus de l’élevage.

La laine brute, c’est à dire le produit de la tonte avant qu’il ne subisse un traitement assainissant, est considérée comme un sous-produit animal de catégorie 3. En revanche, une fois « assainie », sa mise sur le marché n’a aucune exigence sanitaire particulière.

Lors des échanges à Saugues, la question d’un droit à l’expérimentation pour la valorisation de laine en suint a été soulevé, faute d’imaginer à ce stade pouvoir changer le statut (enjeu de non diffusion de pathogènes ou autres insectes indésirables). Il s’agirait de pouvoir tester des valorisations sous condition d’un suivi sanitaire strict des élevages source d’échantillon ; alors construire le cadre administratif et sanitaire si la laine en suint confirme ses potentiels. En effet le principe de précaution systématique par hygiénisation restreint la plus value économique et environnementale de produits tels que le paillage, l’amendement, le compostage.

A suivre,

– le Projet Lanaland continué par la Chambre d’Agriculture des Pyrénées Atlantiques

– les tests de paillage et granulés en Préalpes d’Azur, qui doivent se poursuivre par une comparaison économique et environnementale avec des produits classiques du marché,

A ce jour, pour écouler un stock important de laine de moyenne/basse qualité, sa mise en compost, ou transformation en paillage ou granulés, seraient des solutions bas carbones plus compétitives si certaines laines en suint pouvaient être directement valorisées.

Alors que la filière se développe sur le volet paillage, elle est fortement contrainte sur le volet isolation.

Règlementairement, l’obtention de certifications type ATEX, avis technique, ACERMI, FDES… ne sont pas obligatoires pour la mise sur le marché des produits isolant à destination du bâtiment. Pour autant, l’avis technique et l’ATEX qui le précède sont fortement recommandés afin d’apporter des garanties minimales sur les chantiers.

Défi Laine 

Autres projets à suivre : Développement de projets ou de collectifs (Terre de laine, Ardelaine…) dans le secteur de confection de produits d’isolation issus de laine

produits d’isolation avec MosLAine, les PNR  Quercy, PNR Cap Opale.

 

Zoom sur le sel de bore qui semblait interroger certains partenaires : utilisé comme traitement des isolants naturels, il a été un temps soupçonné d’être nocif. Après les conséquences de l’amiante dans la construction, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) avait recommandé de suspendre son utilisation. Cependant, les différents organismes (CCFAT, REACH) n’ont pas limité son usage, mais ont obligé les fabricants à mentionner en cas de concentration supérieure à 5,5 % de sel de bore dans les produits.

Travail de Tricolor et de la FNO.

Distinction entre les élevages intensifs et élevages extensifs. Le score environnemental de la laine est pénalisé. Contexte de l’étiquetage (Biblio à rechercher)

 

A noter : Les conclusions du rapport du Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux:

Le rapport du CGAAER sur La valorisation de la laine et des peaux lainées a rendu ses recommandations pour encourager des voies de valorisation, tout en explorant les pistes d’élimination à coût faible.

Afin d’atteindre une valorisation de la laine rémunératrice, quatre propositions sont formulées :

  • Améliorer la qualité de la laine, par le développement et la promotion de « bonnes pratiques d’élevage » ainsi que la sélection génétique en accordant plus de poids à la qualité lainière ;
  • Développer la filière des isolants, par la coordination de « travaux de recherche permettant de qualifier la laine de mouton française comme isolant et de développer des procédés de fabrication » ;
  • Recréer des capacités de lavage de la laine, à travers le projet d’une laverie industrielle française, l’opération de lavage étant nécessaire « avant tout transformation » de la laine ;
  • Structurer l’offre de laine française, par l’appui au développement d’une interprofession pour la laine, qui puisse permettre la réorganisation du système de collecte, la traçabilité des lots de laines, le développement d’une marque, et de bénéficier de financements publics.

Dans l’optique d’une solution « à moindre coût pour éliminer » la laine, notamment devant le constat de l’absence de collecte de laine dans certaines régions, le CGAAER effectue deux recommandations :

  • Faciliter l’agrément d’unités de compostage de laine à la ferme, avec le développement d’un dossier simplifié et d’un cahier des charges, avec l’appui des services de l’État et de la FNO, dans le respect des réglementations SPAN et ICPE ;
  • Identifier et évaluer les risques sanitaires et environnementaux représentés par l’utilisation de la laine de mouton dans la production d’engrais organiques et d’amendements par l’ANSES.
Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×