Les chauves-souris, des espèces étonnantes

Anna FILIPPOT

Qui sont-elles ?

Espèces nocturnes, les chauves-souris sont peu connues et souvent victimes de préjugés. Or ce sont des espèces étonnantes !

  • Ce sont les seuls mammifères qui peuvent réellement voler. Douées du vol actif, elles ne planent pas comme certaines autres espèces tel que l’écureuil volant.
  • Certaines ont une longévité exceptionnelle compte tenu de leur petite taille. Age maximal connu pour un Petit rhinolophe : 29 ans !
  • En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de la moitié de son poids en insectes. Ainsi, en nombre suffisant, elles régulent les effectifs d’insectes nocturnes (dont des insectes ravageurs de culture par exemple).

Où vivent-elles ?

Les saisons rythment le cycle de vie des chauves-souris :

  • En hiver les chauves-souris hibernent,
  • Au printemps les femelles sont fécondées ; elles se déplacent alors vers les gîtes qu’elles occuperont tout l’été pour mettre bas et élever les jeunes.
  • Avant de regagner leurs gîtes d’hibernation, à l’automne, mâles et femelles se regroupent pour s’accoupler dans un « site de swarming » ou d’essaimage ; plusieurs colonies utilisent un même site, facilitant ainsi le brassage génétique des populations. Ces sites sont utilisés génération après génération, aussi ils sont très importants pour la conservation des populations locales de chauves-souris. Les Préalpes d’Azur accueillent au moins deux sites d’essaimage.

Chaque espèce de chauves-souris a ses préférences. Certaines occupent des cavités (avens, grottes, mines) ; d’autres utilisent des gîtes en falaise (micro-fissures), dans les arbres (cavités dans les arbres creux, écorce décollée) ou dans le bâti (charpente, comble, cave).

Quelles menaces pèsent sur les chauves-souris ?

Les chauve-souris ont besoin à la fois de zones de chasse, de sites de reproduction, de sites de transits et de sites d’hivernage. Pour protéger les chauves-souris, il est essentiel de préserver ce réseau de gîtes.

De nombreuses menaces pèsent sur ces espèces :

  • la destruction ou dégradation de leurs gîtes (fermeture de cavités et des accès aux clochers ou combles, coupe des vieux arbres à cavité…) ;,
  • le dérangement par les humains (fréquentation des cavités, éclairage, feux de camps) ;
  • l’emploi de pesticides et insecticides (traitement chimique des charpentes) ;
  • la pollution lumineuse et l’urbanisation qui fragmentent les habitats naturels ;
  • le développement des parcs éoliens.

En France, on compte 35 espèces de chauves-souris. Sur les 30 espèces identifiées en Région Sud, toutes sont présentes dans les Alpes-Maritimes et toutes sont protégées. L’enjeu de préservation de certaines espèces, comme le Minioptère de Schreibers, le Rhinolophe euryale, le Petit murin ou le Murin de Bechstein, est très fort en Région Sud.

Proposer des mesures de préservation concrètes pour préserver ces espèces

Grâce au programme Espace Valléen, des inventaires ont été réalisés avec le concours du Groupe Chiroptères de Provence pour mieux connaître la répartition, les exigences écologiques et les menaces qui pèsent sur ces espèces.

Un cahier technique propose des mesures de préservation concrètes pour accompagner les communes, porteurs de projet, partenaires… dans le cadre de projets/activités qui pourraient avoir un impact sur cette espèce.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×