L’Ambroisie à feuilles d’Armoise est une espèce exotique envahissant

3 espèces d’Ambroisie

En France, trois espèces d’Ambroisies sont considérées comme nuisibles à la santé humaine (code de la santé publique) : l’Ambroisie à feuilles d’Armoise (Ambroisia artemisiifolia), l’Ambroisie trifide (Ambrosia trifida) et l’Ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya). Pour le moment, seule l’Ambroisie à feuilles d’Armoise est présente dans les Alpes-Maritimes. Ces espèces sont exotiques (originaires d’Amérique du Nord), envahissantes  et causent également des dégâts sur la santé.

Les effets allergisants

Le pollen de ces espèces végétales est très allergisant, même des personnes non-allergiques peuvent le devenir, si elles y sont exposées. Une densité de 5 à 11 grains de pollen d’ambroisie/m3 suffit pour devenir allergique (contre 50 grains/m3 pour les graminées). Ce pollen est très petit et il provoque des rhinites et de l’asthme qui se traduisent par des éternuements, une obstruction nasale, des conjonctivites, des rougeurs, le gonflement des paupières…

Actuellement, les Alpes-Maritimes ne sont pas encore très touchées. Il est nécessaire d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

Les nombreux cas d’allergie provoquent des coûts importants pour la société : coût de la prise en charge médicale (les médicaments et les consultations) entre 59 millions et 186 millions d’euros par an, coûts des pertes de production agricole entre 10 millions et 30 millions d’euros par an et coûts de la perte de qualité de vie des personnes allergiques (arrêts de travail et baisse voir arrêt des sorties ou activités extérieures pour les personnes souffrant d’allergies) entre 346 millions et 438 millions d’euros par an.

La propagation

La propagation des Ambroisies est favorisée par les activités humaines et le changement climatique. Les vecteurs de propagation sont : les lots de semence, les graines pour oiseaux, les machines agricoles, le transport de terre (chantiers notamment), les composts communaux, les cours d’eau… La hausse des températures et la pollution de l’air combinées favorisent la propagation de l’ambroisie. Un pied d’Ambroisie peut faire jusqu’à 3000 graines et 1 graine peut vivre jusqu’à 30 ans dans le sol.

Le pic de pollinisation a lieu entre mi-août et mi-septembre, c’est à cette période qu’il faut éviter tout contact avec ces plantes, et éviter de les disperser. Il est donc nécessaire d’intervenir avant Août pour lutter contre sa propagation via des chantiers d’arrachage.

Le dispositif de lutte contre la propagation

L’Arrêté préfectoral du 5 mai 2023 fixe l’obligation de prévention et de destruction de l’ambroisie dans les Alpes-Maritimes. Les maires doivent s’assurer qu’un référent ambroisie est désigné sur leur commune. Ce référent reçoit les signalements de présence de l’espèce et il coordonne ensuite des actions de lutte avec le soutien des référents milieu (ici les Ambassadeurs du Parc).

Le rôle des Ambassadeurs du Parc est d’accompagner les référents ambroisie des communes et de faire le lien avec FREDON* pour organiser des actions de sensibilisation de la population et des actions de lutte contre la propagation des espèces (dont des arrachages).

*FREDON France est un réseau national sans but lucratif fédéré depuis 1931. Il intervient principalement sur des missions de surveillance du patrimoine végétal français, de gestion des espèces nuisibles à la santé humaine, la santé des végétaux et la santé environnementale. FREDON PACA est un organisme à vocation sanitaire du domaine végétal.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) a missionné FREDON PACA pour mettre en place et coordonner des actions de lutte contre les ambroisies, car elles sont un problème de santé publique.

Proposez des chantiers d’arrachage en 2025

Il existe un site et une application pour signaler les pieds d’ambroisie : « Plateforme interactive Signalement Ambroisie ». Les référents ambroisie des communes reçoivent les signalements par mail et mettent en place des actions de lutte. Ils savent comment utiliser la plateforme et peuvent s’appuyer sur de nombreux documents en ligne pour prendre en main l’outil et se renseigner sur ces espèces. Tout le monde peut signaler un pied d’Ambroisie sur la plateforme, il est donc important de sensibiliser le plus grand nombre sur cette thématique afin de mieux connaître sa répartition et ainsi agir rapidement.

Un espoir : la Chrysomèle de l’ambroisie (Ophraella communa), découverte il y a quelques années, est un petit coléoptère qui se nourrit de l’Ambroisie. Elle peut être une solution de lutte biologique tout comme le pâturage au stade végétatif.

Comment agir en tant que maire ou élu ?

  • Désigner un référent ambroisie pour ma commune : inscrire le référent de la commune
  • Sensibiliser les habitants sur le danger sanitaire et les inciter à se renseigner sur la thématique
  • Parler de la plateforme de signalement pour que chacun puisse signaler
  • Organiser une présentation des Ambroisies dans ma commune

Pour toute question sur la thématique, n’hésitez pas à contacter les Ambassadeurs du Parc par mail : ambassadeur@pnr-prealpesdazur.fr ou par téléphone : 06 50 30 01 37.

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