Une journée de formation sur une espèce emblématique, la vipère d’Orsini

Apprendre à connaître et reconnaître certaines espèces emblématiques, c’était tout l’enjeu de la journée de formation organisée par le Conservatoire d’Espaces Naturels PACA (CEN PACA) à destination de partenaires techniques.

Le 23 mai une journée de formation dédiée à la Vipère d’Orsini a été organisée dans les Préalpes d’Azur par Marc Antoine MARCHAND du CEN PACA à destination de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), de la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis (CASA) en tant qu’animateur Natura 2000 du site « Préalpes de Grasse », de la DREAL et du PNR des Préalpes d’Azur.

Au programme de cette journée :

  • Présentation de la biologie de l’espèce, de ses habitats naturels, de son aire de répartition
  • Présentation des principales actions menées dans le cadre du Plan National d’Action en faveur de l’espèce
  • Prospection pour observer l’espèce dans son habitat naturel (pelouses et landes sèches des massifs calcaires entre 1100 et 2250 m d’altitude)

D’autres sessions de formation à venir notamment auprès du personnel du Syndicat Mixte des stations de Gréolières et de l’Audibergue (SMGA), engagé afin de toujours mieux appréhender les enjeux de cette espèce à considérer dans les projets d’aménagement et de la diversification des stations de ski vers des activités 4 saisons.

 

Une espèce discrète à préserver

CEN PACA

La Vipère d’Orsini (Vipera ursinii), plus petite vipère d’Europe (40 cm de longueur), est une espèce emblématique des Préalpes d’Azur qui abrite les 5 populations connues à ce jour des Alpes-Maritimes. Elle n’est présente en France que dans la Région Sud (13 populations au total).

Espèce discrète, elle fait partie des espèces les plus rares et menacées de France ; aussi elle relève de plusieurs statuts de protection et d’un Plan National d’Action. Cette espèce qui se nourrit de criquets et sauterelles a un venin inoffensif pour l’homme.

Les experts font remonter le cloisonnement des populations à l’ère post glaciaire avec l’augmentation de la forêt liée à cet épisode de réchauffement climatique, d’où leur présence en position sommitale des massifs. C’est une espèce relique !

Les défrichements depuis l’époque néolithique et la réouverture des milieux lui ont sans doute ont été favorables, mais aujourd’hui l’abandon des pratiques humaines traditionnelles comme le pastoralisme entraine la fermeture des milieux où vit l’espèce. Elle est ainsi menacée par la progression de la forêt et alors le morcellement de son habitat naturel par les infrastructures. Elle peut alors se réfugier sur les pistes ouvertes par l’activité humaine avec un fort risque d’écrasement…

Respectons les interdictions de circulation motorisée et évitons d’ajouter la destruction volontaire. Les scientifiques s’accordent à dire que la peur du serpent est innée…une peur relique également contre la quelle il nous faut lutter !

 

 

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