Qui est-il ?
L’érodium de Rodié est un petit géranium vivace (c’est-à-dire qui vit plusieurs années) de 10 à 40 cm de haut. Il fleurit en avril-juin dans les fissures des rochers sur sol calcaire. On le rencontre entre 850 et 1090 m d’altitude en adret (pentes exposées au sud).
Où vit-il ?
L’érodium de Rodié ne se trouve au monde qu’à Saint-Vallier-de-Thiey dans les Alpes-Maritimes et à Mons dans le Var.
Il s’agit donc d’une espèce strictement endémique des Préalpes provençales. Le Parc des Préalpes d’Azur a une très forte responsabilité en termes de préservation de cette espèce car à l’exception de la station de Mons, toutes les stations mondiales de l’érodium de Rodié sont concentrées dans les Préalpes d’Azur. Espèce extrêmement rare et protégée, il est ainsi interdit de la cueillir ou d’arracher un pied.
Comment le reconnaître ?
Quelles menaces pèsent sur l’érodium de Rodié ?
Bien que les stations d’érodium de Rodié soient en assez bon état de conservation, plusieurs facteurs peuvent endommager l’habitat naturel de l’érodium.
On peut notamment citer la fermeture des milieux par les genêts et les pins sylvestres, ou au contraire le surpâturage de certaines zones, le piétinement lié à la pratique de certaines activités de pleine nature (randonnées, VTT, parapente), des travaux ou aménagements sur le long des axes routiers.
Un incendie en juillet 2017 a en partie endommagé une des 4 stations mondiales de cette espèce. Une surveillance permettra d’évaluer si cette population repart depuis la banque de graines au sol.
Proposer des mesures de préservation concrètes pour préserver cette espèce
Grâce au programme Espace Valléen, des inventaires ont été réalisés avec le concours du Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles sur l’ensemble de l’aire de répartition mondiale de l’érodium de Rodié. Elle a permis de mieux connaître la répartition, la biologie, la démographie, l’écologie et les menaces qui pèsent sur l’érodium de Rodié, espèce très rare, endémique, protégée et à très fort enjeu de conservation.
Un cahier technique propose des mesures de préservation concrètes pour accompagner les communes, porteurs de projet, partenaires… dans le cadre de projets/activités qui pourraient avoir un impact sur cette espèce.