Chapelle présentant des caractéristiques de l'architecture romane. (Chapelle partiellement en ruine. Visible uniquement depuis l'extérieur)
Description historique :
L’église Sainte-Marie est mentionnée en 1047, date à laquelle elle est donnée en même temps que deux autres églises et les biens qui dépendent de chacune d’elles à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Elle constituait l’église paroissiale du territoire de Gréolières, antérieurement à la création du « premier » castrum de Gréolières et à l’édification de l’église Saint-Pierre.
D’après l’analyse des maçonneries conservées, l’édifice, dans un premier état, présente un plan simple : une nef longue d’environ 15 m hors œuvre, charpentée, prolongée à l’est par un chœur plus étroit, probablement de plan quadrangulaire. Ce premier bâtiment, qui est vraisemblablement l’église qui fait l’objet de la donation à Saint-Victor, pourrait avoir été édifié dans les premières décennies du XIe siècle. Dans un deuxième temps, l’église est remaniée en profondeur dans sa partie orientale : le chœur de l’état 1 est remplacé par une croisée de transept ouvrant sur deux bras de transept et un nouveau chœur, constitué d’une travée droite et très probablement d’une abside semi-circulaire, est élevé, au-delà d’une rupture de pente bien marquée sur le terrain. Ces travaux de réaménagement, qui voient un développement très important de l’espace liturgique réservé au(x) desservant(s), interviennent sans doute dans la seconde moitié du XIe siècle, après que l’édifice est devenu un prieuré de Saint-Victor. A la suite de dommages considérables peut-être liés à des problèmes structurels ou d’instabilité du sous-sol, l’abside est entièrement reconstruite sur un plan ne reprenant pas exactement celui de l’état 2, de même que le mur nord de la travée de chœur ; le bras nord du transept, en revanche, est supprimé. Ces travaux pourraient avoir été effectués à la fin du XIIe siècle. D’autres travaux de reconstruction sont menés du fait d’un nouvel effondrement dans la même zone, probablement dans la première moitié ou au milieu du XIVe siècle. Au début du XVIIe siècle, les procès-verbaux de visites pastorales décrivent le bâtiment comme étant réduit à la seule partie orientale, la nef n’ayant plus de couverture et étant laissée à l’abandon. L’ouverture en façade, fermée par une grille en bois, est murée dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Notre-Dame-de-Verdelaye n’apparaît désormais plus dans les sources écrites que comme une simple chapelle.
Croyances, légendes, anecdotes : Lieu de pèlerinage à l’époque moderne / Tradition de sanctuaire à répit.
Architecture
Description architecturale :
Notre-Dame-de-Verdelaye, aujourd’hui en ruine, est composée, à l’est, de la chapelle, encore partiellement couverte d’une toiture et fermée par un mur de façade, et à l’ouest, d’une partie entièrement à ciel ouvert, correspondant à la nef de l’ancienne église. La chapelle présente une nef divisée en deux travées, prolongée vers l’est par un chœur de plan semi-circulaire. L’abside, en grande partie effondrée, est voûtée en cul-de-four. Les deux travées de la nef sont couvertes d’une voûte en berceau plein cintre, partiellement conservée. La partie occidentale ne présente aucune trace de division interne.
Une porte, couverte d’un linteau en bois, s’ouvre dans le mur de façade de la chapelle, encadrée de deux jours rectangulaires, aujourd’hui murés. Elle est percée dans le murage d’une haute et large ouverture plein cintre, qui servait antérieurement d’entrée à la chapelle. Les restes d’un piédroit à un ressaut, supportant un arc à deux rouleaux, sont conservés dans cette même élévation. Une arcade murée, couverte en plein cintre, est visible dans le mur méridional de la première travée. Une baie d’éclairage à simple ébrasement est partiellement conservée dans l’axe de l’abside, de même que deux autres baies d’éclairage, au sud, l’une donnant dans l’abside, l’autre dans la seconde travée. Les restes des piédroits et des couvrements de deux anciennes portes sont visibles dans les murs gouttereaux de la partie occidentale.
Les murs de la partie occidentale présentent, en dehors des zones remaniées, des parements en moellons de calcaire local, pas ou peu travaillés, assemblés en assises relativement régulières, et des chaînes d’angle en blocs de travertin aux arêtes bien découpées. L’élévation sud de la chapelle, au droit des deux premières travées, est construite pour l’essentiel en assises un peu moins régulières, mêlant des moellons de calcaire local, pas ou peu travaillés, et des blocs de travertin soigneusement découpés. L’élévation nord, sur toute la hauteur de la première travée et dans la partie inférieure de la seconde travée, ainsi que la partie inférieure de l’abside, sont en moyen appareil régulier de pierres de calcaire dur bien équarries et sommairement dressées. L’élévation nord de la seconde travée et l’abside, dans leur partie supérieure, utilisent les mêmes matériaux mais leur mise en œuvre se fait en assises beaucoup plus irrégulières. La quasi-totalité de l’élévation de façade est bâtie en tout-venant.
Source C. Poteur
Ouvertures
Toute l’année, tous les jours.
Chapelle partiellement en ruine et sécurisée. visible seulement depuis l’extérieur.
Localisation
06620 Gréolières