Eglise présentant des caractéristiques d'architecture médiévale
Description historique :
L’église initialement dédiée à saint Erige est mentionnée pour la première fois en 1351. L’architecture qu’elle présente, très homogène, permet d’en situer la construction au milieu ou dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Elle est édifiée pour servir d’église castrale, suite à la fondation d’un nouveau château et au développement d’un village sur le rocher dominant l’agglomération actuelle de La Roque, à l’ouest. L’édifice est fortifié durant l’époque moderne, en étant surélevé d’un étage destiné à la défense. Cette transformation se produit peut-être dès la seconde moitié du XVIe siècle, au moment des guerres de Religion, mais plus probablement lors des conflits menés entre la fin du XVIIe et le milieu du XVIIIe siècle, sous Louis XIV et Louis XV. L’église perd sa titulature au cours du XVIIIe siècle lorsqu’une nouvelle église paroissiale est construite sur l’autre rive de l’Estéron, où l’agglomération s’est progressivement déplacée ; elle reçoit alors pour nouvelle dédicace Sainte-Pétronille.
Description architecturale :
L’édifice actuel présente une nef simple formée de trois travées, prolongée à l’est par un chœur de plan semi-circulaire. La nef est couverte d’une voûte en berceau plein cintre, soutenue par des doubleaux retombant sur des pilastres. L’abside est voûtée en cul-de-four. Un étage défensif, postérieur à la construction, couvre toute l’étendue de l’église ; on y accède par une trappe ménagée dans la voûte, à l’angle nord-ouest de la nef. Un clocher-mur à deux arcades s’élève à l’est, à l’aplomb du mur de la pièce surmontant l’abside. Des traces du clocher-mur initial, de dimensions plus réduites, sont visibles au plus haut du mur-pignon occidental de l’église.
La porte principale s’ouvre dans l’élévation occidentale ; son couvrement est légèrement brisé. Une porte secondaire, couverte d’un arc plein cintre, est ménagée dans l’élévation méridionale, contre le pilastre séparant les première et deuxième travées. Une baie à double ébrasement, plein cintre, s’ouvre dans l’axe de l’abside ; un tore est placé à la liaison entre les deux ébrasements. Deux baies, également à double ébrasement et plein cintre, sont percées dans le mur gouttereau sud.
Les élévations de l’église sont en moyen appareil assisé de pierres de calcaire dur bien équarries, sommairement dressées au pic et assemblées à joints fins. Les chaînes d’angle, les encadrements des baies, les doubleaux et les pilastres sont en pierres dressées à la broche. Les élévations de l’étage défensif sont construites en tout-venant.
Ouvertures
Fermé temporairement.
Localisation
4 Route de Conségudes (Roquestéron-Grasse) 06910 La Roque-en-Provence