Projet « Vivre avec le feu » 2023-2026

Faire évoluer la perception du public à propos du risque de feu de végétation et de l’emploi intégré du feu

Le projet « Vivre avec le feu », financé par la fondation MAIF, vise à identifier des leviers d’action pour améliorer l’acculturation publique et politique au risque incendie. La stratégie de communication engageante s’appuie sur des paramètres sociétaux et socio-cognitifs pour provoquer un changement des habitudes individuelles. Le territoire du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur est un territoire expérimental.

A découvrir également en lien avec ce projet, le plan national pour prévenir les départs de feu de forêt et de végétation.

Site pilote parfait, le territoire du Parc présente l’ensemble des facteurs représentatifs de notre société face au risque : un aléa fort, une population importante et diversifiée, des enjeux environnementaux connus (Natura 2000, Sites classés). L’acceptation sociale des usages du territoire varie entre l’utilisation pastorale et rurale face à une nouvelle occupation néo-rurale. Jusqu’à récemment, il était autorisé pour chacun de brûler ses branches et ses feuilles mortes durant l’hiver. Mais depuis 2011, tout brûlage à l’air libre, est interdit pour les particuliers. En parallèle, des activités de brûlage continuent à être pratiquées légalement pour des objectifs pastoraux et de défense des forêts contre les incendies. Ces pratiques sont souvent mal perçues par les habitants au regard de leur utilité dans l’aménagement du territoire, pour le maintien d’une agriculture de proximité et l’entretien de zones de moindre combustibilité.

Afin de partir d’une approche centrée sur le terrain et sur les individus, quatre phases de travail seront menées afin de tenir compte des représentations sociales et perceptions des citoyens, en fonction de leur insertion sociale et de leur rapport au risque et à l’environnement.

État de l’art

Le jeu n’en vaut pas l’étincelle

Le travail de recherche consistera ici à réviser et synthétiser la littérature connue sur l’emploi du feu. Il s’agira de cataloguer ces données pour ensuite pouvoir extraire facilement les atouts, forces, opportunités et menaces associés au brûlage dirigé et les mettre en perspective avec les risques d’incendie et le brûlage de végétaux par les particuliers.

Analyse compréhensive du terrain 

Il s’agira de compléter l’état de l’art par une connaissance fine du terrain de recherche qui permettra de saisir les enjeux territoriaux, culturels et politiques : cartographie, visites de terrain, entretiens avec gestionnaires, experts et politiques.

Une analyse des représentations sociales et des perceptions des risques qui soutiennent les pratiques – culturellement ancrées – de brûlage de déchets ou de feux de camp à la belle étoile. Cette phase permettra de relever les potentiels biais intégrés dans le système de pensée et marquant ces représentations et perceptions. On mettra notamment l’accent sur la mémoire sociale (intégrant le biais de disponibilité de l’information), la perception sélective et le biais de confiance excessive (en particulier pour l’auto-évaluation de sa capacité à prédire un événement incertain). Cette étape fera émerger des connaissances, croyances, opinions, normes et valeurs, qui pourront potentiellement refléter des controverses et conflits d’usages, mais aussi une vision de l’avenir et des leviers d’actions.

Co-construction et ateliers collaboratifs

Mise en place d’ateliers collaboratifs autour de la prévention des risques et des pratiques de brûlage. Cette phase du travail se basera sur les données issues des étapes précédentes, et tout particulièrement sur l’analyse des représentations sociales et des perceptions du risque. Lors de cette étape, il s’agit essentiellement de mettre l’accent sur la mise en discussion de problématiques complexes et de s’appuyer sur l’expertise citoyenne pour développer une démarche collective créative. On étudiera alors l’émergence de l’innovation sociale sur la question des feux de forêt.

Outils de communication innovants

A l’issue de ce travail collaboratif, de nouveaux outils de communication pourront être testés. Deux populations cibles sont identifiées en priorité, les éleveurs et les habitants et une cible complémentaire, les pratiquants d’activités de pleine nature. Cette communication devra :

  • augmenter la perception du risque auprès des populations ;
  • faire comprendre le recours au brûlage dirigé et son usage raisonné ;
  • améliorer le respect de l’interdiction de brûlage des déchets verts ;
  • renoncer au feu de camp lors des sorties nature.

4 témoignages ont été mis en images et présentés lors de la Fête du Parc, le dimanche 22 septembre 2024 à la Roque-en-Provence.

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Organismes de recherche et partenaires

  • Fondation MAIF pour la recherche – 275 rue du Stade, 79180 CHAURAY
  • Université de Nîmes – Laboratoires CHROME et PROJEKT –  5 Rue du Docteur Georges Salan CS 13019, 30021 Nîmes
  • WARUCENE  – 210C rue Fernandel, 13410 Lambesc
  • Entente Valabre – Centre Francis Arrighi – Domaine de Valabre – RD7, 13120 Gardanne
  • Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée – 570 Av. de la Libération, 04100 Manosque
  • FORCE 06 – 147 boulevard du Mercantour – B.P 3007 – 06201 Nice Cedex 3
  • SDIS 06 – 140 Av. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 06270 Villeneuve-Loubet

Principaux intervenants

  • Parc naturel régional des Préalpes d’Azur – Marion JEZUITA et les ambassadrices du Parc
  • WARUCENE – Aymeric Le GALL et Romain MATILE
  • Université de Nîmes – Karine WEISS et Béatrice GISCLARD

Date de début / Durée

2023 – 3 ans

Localisation du project

Parc naturel régional des Préalpes d'Azur, Av. François Goby, Saint-Vallier-de-Thiey, France

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