Faire découvrir les richesses de la rivière Estéron et sa forêt alluviale tout en participant à enrichir la connaissance naturaliste du milieu, tel était l’enjeu du RDV du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur « Quand rivière et forêt se rejoignent…. »
Un rendez-vous participatif
Le 22 mai dernier a eu lieu, sur les bords de l’Estéron à Roquesteron, un 1er RDV grand public « science participative ». Au-delà d’écouter les scientifiques, il s’est agi pour les participants de réaliser les observations à l’aide de toute une panoplie d’outils vulgarisés par les experts.
L’enjeu :

- observer soi-même pour mieux comprendre l’équilibre du système de l’Estéron, riche, fragile, précieux. Les participants ont pu apprendre à observer, identifier, toucher, mesurer… poissons, invertébrés aquatiques, insectes et espèces végétales, découvrir quels liens unissent la rivière à la forêt qui la borde, s’émerveiller encore et toujours !
- voyager sur des cartes géographiques et morphologiques à travers les temps, et constater l’évolution du lit de la rivière et l’adaptation des espèces au rythme des crues.
Une conférence pour restituer les observations réalisées
Comme on protège bien ce que l’on connait, un tour d’horizon des observations réalisées au printemps a été présenté lors d’une conférence le 26 novembre à Roquestéron.
Plus de 110 espèces végétales observées ! 4 espèces de poissons, 14 espèces d’oiseaux, plusieurs espèces d’invertébrés aquatiques (larves de demoiselle et de libellule) ont été contactées sur les 2 sites d’observation (en amont du Pont de France et au Parc naturel Départemental).

- Mais pourquoi trouve-t-on des espèces différentes dans les 2 sites pourtant proches ?
- Que fait cette roche volcanique sur les rives de l’Estéron ?
- Comment et pourquoi certaines plantes développent des essences aromatiques ?
- Qu’est-ce qu’une « Rivière sauvage » ?
- Focus sur le cycle biologique incroyable de l’anguille ou des libellules…
Le décryptage des inter-relations entre les espèces et des espèces avec leur milieu à l’occasion de cette conférence a de nouveau permis d’interroger nos pratiques sur le cours d’eau. Par exemple les modifications du lit des rivières par les « curages » autrefois, ou le nombre considérable de petits barrages, dérangent en effet tout un monde vivant nécessaire à la qualité des cours d’eau et à la vie aquatique comme terrestre !