Article de Fabien Pigalle de l’agence Gazelle
La nature et ses secrets. La nature et ses saveurs. Depuis des millénaires, l’homme compose avec le territoire pour se nourrir, se chauffer, se vêtir. Il a su en valoriser ce qu’il y a de meilleur. Petit tour d’horizon non exhaustif de ce qui est beau et bon !
Le territoire des Préalpes d’Azur est une opportunité de circuit court aux mille saveurs et une diversité à en perdre ses papilles.
Tout est bon dans le mouton !
Que ce soit pour sa viande ou son fromage, le mouton reste un emblème central du Parc à travers les âges.
Éleveuse ovins à Tourrettes-sur-Loup, Valentine Guérin élève près de 500 brebis essentiellement pour la viande : « Nos produits sont commercialisés en direct en boucherie ou dans les restaurants de la Côte d’Azur attachés à la proximité et à la qualité ».
Au cœur du Parc, l’optimisation reste l’une des devises du développement. Ainsi, outre la viande et le lait pour le fromage, la laine fait également l’objet de recherches et il est souhaitable qu’à terme, une filière se développe à nouveau que ce soit pour se vêtir, en tant que matière isolante dans la construction ou d’autres idées « bas carbone ».
L’olive dans tous ses états !
C’est l’histoire d’un arbre, d’un territoire et de sa complicité avec le soleil. L’olivier importé par les romains a largement colonisé le bassin méditerranéen offrant au monde entier les saveurs de son fruit. Dans notre région, la Caillette, l’olive de Nice bénéficie d’une appellation d’origine protégée. Elle peut se savourer entière finement salée, en pâte à tartiner ou en huile une fois pressée. Selon les périodes de récoltes et les presses le goût sera différent.
Le noyau, lui aussi peut être utilisé ! Le grignon, résidu dur de l’olive après l’extraction de son huile sert même à produire de l’énergie. Au Broc, les bâtiments communaux sont chauffés grâce à ce résidu d’olive excellent combustible.
Comme un légume au soleil !
La terre, le soleil, l’eau et bien entendu, la main de l’homme. Voilà ce qui fait un bon produit.
« En 2010, je me suis installé sur une ancienne parcelle agricole de 7000 m2 et je consacrais 50% de mon temps au débroussaillage », se souvient Julien Ancel. En polyculture à Saint-Cezaire-sur-Siagne il a fait de l’agriculture en symbiose son dada. « Sur l’exploitation on trouve des légumes, des arbres fruitiers, une safranière, des ruches, des poules pondeuses etc. grâce au pâturage des brebis, certains oliviers enclavés ont pu être remis en état pour la production d’olive, huile ou pâte », énumère-t-il.
Des produits à retrouver à la ferme, en AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ou dans les assiettes des belles tables azuréennes.
Outre le Guide des producteurs réalisé avec l’association des agriculteurs du Parc naturel régional, véritable annuaire du bon goût à garder à portée de main en permanence, le Parc et ses habitants avancent ensemble pour développer les savoirs et faire partager les bonnes choses.
Actuellement, l’association des agriculteurs du Parc et le conseil de développement proposent des échanges afin d’appréhender les réalités de demain, et s’adapter à l’évolution des précipitations et des températures.
Producteurs, acteurs locaux et habitants échangent régulièrement autour de l’agriculture et l’alimentation, preuve que si le bonheur est dans l’assiette, il est aussi et surtout dans le partage.