Le Comité de Pilotage « Estéron, rivière sauvage » s’est réuni le mercredi 1er décembre 2021 à Roquesteron en présence de nombreux élus de la vallée et de partenaires.
Le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur et le SMIAGE (Syndicat Mixte pour les Inondations, l’Aménagement et le Gestion de l’Eau maralpin) co-animent le label obtenu par la vallée en 2018.
Arnaud Prigent, Vice-Président du Parc et Maire de Sigale représentait Eric MELE, Président du Parc et Marc BELVISI, Maire de Pierrefeu représentait Charles Ange Ginésy, Président du Département.
La préparation de la rencontre a mobilisé également Christian ZAETTA, adjoint à Pierrefeu et référent pour l’Estéron avec Arnaud PRIGENT, et plusieurs agents du Parc, du SMIAGE et des collectivités en charges de l’assainissement non collectif (Canal de Belletrud, SIEVI, CASA…) : des liens importants se tissent petit à petit pour une vision globale de la vallée au-delà des limites administratives (5 intercommunalités dont une dans les Alpes-de-Haute-Provence).
Partage des connaissances sur la qualité de l’eau et des milieux
Cette réunion a été l’occasion d’échanger sur la qualité des eaux du bassin versant de l’Estéron en lien avec les efforts portés sur l’assainissement collectif et non collectif ces dernières années et les projets. Plusieurs stations d’épuration ont ainsi été créées ou réhabilitées dans la vallée de l’Estéron au cours de ces 10 dernières années. Cela a permis de participer à l’amélioration de la qualité des eaux même si certains points noirs subsistent encore actuellement.
Un suivi de cette qualité des eaux est réalisé par le SMIAGE depuis plusieurs années. L’Estéron est en bon état voir très bon état écologique. Différentes études relatives à l’état du milieu menées par la Maison Régionale de l’Eau, la Fédération de Pêche et du Milieu Aquatique et le SMIAGE vont dans ce sens. Ces études ont également montré la présence dans l’Estéron d’espèces en limite d’aire de répartition et endémiques* des Alpes du Sud montrant le caractère exceptionnel de cette rivière.
*endémique = localisée dans une aire géographique très restreinte à l’échelle mondiale
En 2022, vers une poursuite de la concertation autour des usages de la vallée
Le cours d’eau fait par ailleurs l’objet de nombreux usages récréatifs. Un diagnostic des usages de la rivière Estéron a été dressé par le Parc naturel régional en 2021 à partir de la parole des élus, qui complète le travail initial du Conseil de Développement à l’origine de la labellisation Rivière Sauvage. Des rencontres ont permis de recueillir la vision des communes sur les enjeux touristiques locaux et plus largement de la vallée de l’Estéron et de recenser les offres, équipements et potentiels à valoriser comme offre de découverte alternative à la baignade et au canyoning.
En effet cette dernière activité, sur certains sites sensibles, soulève de nombreuses questions au regard des enjeux environnementaux d’où la réalisation par l’association « Rivières Sauvages » d’une étude spécifique (qui porte entre autre sur la Clue du Riolan) pour aide à la décision des gestionnaires locaux. Mais sans attendre, le dialogue a été ouvert avec les professionnels du canyon et la recherche de solutions concertées va se poursuivre, de même que les campagnes de sensibilisation par les agents du Parc et de contrôle par les différents pouvoir de police concernés.
Ce Comité s’est clôturé par la signature par Madame Chabaud, Maire de Roquesteron, de la convention « Refuge pour les chauves-souris » élaborée en partenariat avec le Parc naturel régional et le Groupe Chiroptères de Provence. Il s’agit de la 1ere convention pour le territoire des Préalpes d’Azur qui permettra de conserver un gîte d’importance pour le petit rhinolophe.
Au nord du massif du Cheiron, trame bleue (la rivière), trame verte (et notamment le cortège de forêt rivulaire), et trame noire font bon ménage au service d’une diversité floristique et faunistique remarquable !