Le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur s’est associé, avec la Maison régionale de l’Eau et la Fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques des Alpes- Maritimes pour le projet financé avec le soutien de l’Union Européenne et de l’Etat « Ingénierie scientifique et financière pour une gestion intégrée de la biodiversité, conciliant sa préservation et sa valorisation économique, dans un contexte de changement climatique ». 4 volets à ce programme qui s’est déroulé entre 2019 et 2022 dont les objectifs étaient de :
Mieux connaître la biodiversité (poissons, écrevisses à pattes blanches, invertébrés bio-indicateurs) de la rivière Estéron afin de disposer de données scientifiques dans le cadre du changement climatique en zone méditerranéenne et alpine, l’Estéron étant considéré comme témoin des rivières non influencées par l’homme en régime karstique méditerranéen. Les résultats doivent servir le suivi des rivières alpines et aussi répondre aux attentes locales, afin d’orienter les choix d’actions et d’aménagements sur le bassin versant et la gestion actuelle et future de la ressource. Cette étude s’est déroulée en 2 temps :
- Une étude « Acquisition de connaissances sur la faune piscicole et astacicole de l’Estéron et ses affluents » par la Fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques des Alpes- Maritimes. Une base de données photos a également été créée.
- Un « Inventaire des invertébrés aquatiques de la rivière Estéron, caractérisation du cadre bioclimatique » porté par la Maison régionale de l’Eau. Le dépouillement des données faunistiques acquises sur l’Estéron et ses affluents a révélé la grande richesse en espèces remarquables du bassin versant de l’Estéron. Sur les affluents tels que la Gironde, le Vegay et la Bouisse, ainsi que sur le cours principal de l’Estéron, il est observé plusieurs espèces rares et très localisées en France. Plusieurs d’entre elles sont connues ponctuellement d’Italie, et leur répartition déborde dans quelques cours d’eau de l’extrême sud-est. L’une d’entre elles a même été observée pour la première fois en France au cours de cette étude. L’Estéron et ses affluents abritent l’une des plus belles populations de l’Ephéméroptère Baetis pasquetorum, endémique stricte, considérée en danger sur la liste rouge des espèces menacées.
Référencer la connaissance existante sur le patrimoine naturel : il s’agit de réaliser une base de données référençant la bibliographie naturaliste, localisant les sources d’information sur la biodiversité des Préalpes d’Azur et précisant leur contenu. L’objectif est de permettre d’être plus efficace, plus précis lors de la réalisation de porters à connaissance/avis à destination des communes ou des porteurs de projets.
Accompagner l’élaboration d’un plan d’action concerté sur les enjeux de protection et de valorisation de la biodiversité dans les Préalpes d’Azur (action portée au Contrat de Transition Ecologique).
Explorer les moyens de développer les actions en faveur de la biodiversité :
- solutions liées aux paiements pour services écosystémiques et aux fonds de gestion pour la forêt.
- Autres instruments :
- La séquence Eviter Réduire Compenser
- Les offres de compensation
- Le dispositif Obligation Réelles Environnementales
- Bail rural à clause environnementale
Durée de l’opération : 3 ans (2019-2022)
Montant du soutien financier :
– Union Européenne : 98 173 euros (dont 33 750 euros pour le PNR des Préalpes d’Azur, 43 656 euros pour la Maison Régionale de l’Eau, 20 768 euros pour la Fédération de Pêche et de Protection des Milieux aquatiques des Alpes- Maritimes)
– Etat : 50 213 euros