XVIII Congrès International de la pierre sèche – Goult (Vaucluse) 6 et 7 octobre 2023

Près de 150 participants, venus de plusieurs pays d’Europe (France, Espagne, Italie, Suisse, Grèce, Chypre, Luxembourg, Belgique, Irlande et Autriche) mais aussi du Maroc et des Etats-Unis, ont participé à ce congrès organisé par la société scientifique pour l’étude pluridisciplinaire de la pierre sèche basée dans le Var (SPS). Antoine Bourgeau, chargé de projets sur les patrimoines bâti, a assisté à ces deux jours de débats très instructifs.

Deux jours de partage de connaissances et de réflexions sur un patrimoine universel aux histoires locales variées et sur une technique à la fois ancestrale et porteuse de solution d’avenir, notamment face aux enjeux environnementaux et économiques du changement climatique.

Le congrès a réuni des scientifiques (historiens, archéologues, hydrogéologues, anthropologues, géographes), des architectes, des paysagistes, des économistes, des agents techniques de collectivités, des formateurs et des artisans muraillers. Ainsi l’évènement a fait la preuve d’une réelle dynamique internationale, pluridisciplinaire et transgénérationnelle autour de l’étude, la protection, la sensibilisation et la promotion des constructions en pierre sèche, dont le savoir-faire est inscrit sur les listes du patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’Unesco depuis 2018.

 

Les nombreuses contributions ont abordé les démarches et les dynamiques liées à la reconnaissance des atouts et des valeurs de la technique de la pierre sèche notamment dans des projets de nouveaux aménagements paysagers et routiers et le développement de la filière et de la formation professionnelle, sujet central puisqu’il y a un déficit de main d’œuvre qualifiée. Une après-midi entière a été consacrée aux liens entre la pierre sèche, la pente et la gestion de l’eau. Enfin, les travaux ont mis également l’accent sur la pierre sèche comme ressource pour l’identité et la création. (Pour plus détails sur les contributions, voir le programme en lien sur cette page).

15 posters étaient également présentés dont celui de la Fédération Française des Professionnels de la pierre sèche (FFPPS) auquel le Parc naturel régional des Préalpes d’Azur a contribué. Tout en présentant son action et ses projets sur cette thématique, le poster met en avant la volonté du Parc de développer des actions de valorisations croisées avec un autre savoir-faire de son territoire inscrit également sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, celui des plantes à parfums du pays de Grasse dont l’histoire est liée en partie à celle de la pierre sèche.

 

En amont des travaux et des débats, du 2 au 5 octobre, s’est tenu en haut du village de Goult, à côté du moulin, un chantier participatif encadré par l’association des Muraillers de Provence avec des stagiaires du Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Carpentras et des participants venus de plusieurs pays d’Europe. Face au succès de ce chantier et de cette collaboration internationale animée par le langage commun de cette technique dont le résultat est la réhabilitation d’un ancien mur d’enceinte, l’idée est apparue de fonder les Muraillers Sans Frontières (à l’image des Médecins Sans Frontières) !… une équipe pouvant intervenir dans tout pays, notamment lors de catastrophes naturelles afin d’aider aux reconstructions.

 

Un congrès riche d’enseignements et de retours d’expériences utiles pour les futurs projets du Parc dédiés à la valorisation de la pierre sèche, un des patrimoines emblématiques de son territoire.

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